De la fibre végétale à la corde
Imaginez un long chemin rectiligne par une journée non pluvieuse. Le bruit assourdissant et rythmé du battage des tiges de plantes à fibre fait place aux grincements de du rouet à corder. Cet art, presque magique, est bel et bien essentiel pour le quotidien médiéval mais pas que. Les cordes sont partout ! Qu’elles servent à tirer de lourdes charges, à monter l’eau du puit, à hisser les voiles de bateau, à attacher les bêtes ou assembler des pièces de bois, ou même à servir la justice, à bander son arc ou à calculer, les cordes sont utiles à chacun et de manière quotidienne.
La corde au Moyen Âge est faite de chanvre ou de lin et sa fabrication peut durer des semaines. Avant l’émergence des grandes manufactures qui fleuriront dans les siècles postérieurs, les artisans cordiers travaillent toujours en équipe de deux ou trois, chacun assumant un rôle différent sur la même corde. Filasse, peignon, caret, toupin, cochoir, toron, touret, râtelier, aussière, grelin, épissure, surliure, sont-ils des mots de votre vocabulaire ? Pour en connaître la signification, suivez les cordiers de la Compagnie des Tours.
Avec eux venez commettre* des cordes et des cordelettes de toutes longueurs et de toutes épaisseurs en fonction de leur usage. Lors d’ateliers participatifs, vous apprendrez ces savoir-faire oubliés et vous mettrez la main à la « corde », quel que soit votre âge. Observer une corde qui se tord et se retord, c’est toujours un spectacle magique qui ne vous laissera pas indifférent.
Pour faire belle corde il faut « Les Tours ».
* « commettre », c’est torsader plusieurs torons entre eux dans le sens inverse de leur torsion pour produire une corde.